Une rémunération juste pour tous!

Marseille est devenu depuis quelques semaines le centre des préoccupations des journalistes.

Non, il ne s’agit pas de problèmes de cités de non droit, mais de la grève des ripeurs (on utilise ce terme moins péjoratif pour désigner les éboueurs).

Leurs revendications sont claires: une revalorisation de leur salaire, et cerise sur le gâteau le maintien d’un statut de privilégié leur permettant de travailler moins que 35 heures du fait de la pénibilité de leur emploi.

Cette contrainte horaire (les 35 heures) est imposée par l’Etat qui souhaite uniformiser le temps de travail pour tous.

Ainsi les collectivités (Paris en est une qui ne s’est pas réellement mise au pli) doivent imposer aux agents territoriaux de travailler 35 heures comme tous les citoyens actifs à plein temps.

En parallèle certains syndicats de la SNCF ont décidé à la veille des vacances de noël de débrayer car certains agents (conducteurs et contrôleurs) ont exigé une prime de 300 € pour les contrôleurs et de 600 € pour les conducteurs.

Outre le fait que ce ne sont pas les plus mal payés au sein de cet organisme étatique (un conducteur reçoit en moyenne 3500€ par mois), la SNCF oublie qu’après les 35 milliards alloués par l’Etat en début de quinquennat Macron, 2 milliards ont été donnés en 2021 pour éponger la dette de cette société publique de transport qui est réel gouffre financier.

Les responsables de la SNCF ont négocié ce qui a permis d’éviter tout conflit, mais au final tous recevront une prime de 300€, et les contribuables devront dans un futur plus ou moins proche mettre la main au portefeuille.

 

Et les soignants dans tout cela

Force est de constater qu’au sein des établissements hospitaliers certains agents (les aides soignants) travaillent 35 heures toutes les semaines et s’acquittent de tâches souvent difficiles avec nécessité de faire la toilette à des patients parfois grabataires très lourds (dans les services de gérontologie ou maison de retraite).

Aucune compensation financière raisonnable n’a été actée, et pire on leur demande du fait du plan blanc de rester sur le qui vive.

Les autres soignants comme les infirmières ne déméritent pas au sein des hôpitaux avec des horaires souvent supérieurs à 35 heures, horaires qui ne sont pas rétribués et qui ne seront pas rattrapés du fait d’un manque de personnel.

Les PH ont également une rétribution bien en dessous de leur niveau de qualification et des heures de travail fournies (toujours plus de 35 heures).

Cependant, les soignants doivent accepter leur sort car ils sont indispensable, et faillir à leur tâche est impensable aux yeux de la population.

Aussi à l’avenir il est important de reconnaître les valeurs de chacun pas seulement en fonction de leur force syndicale, mais à leur mérite!

Dr Pierre Frances