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Indécision coupable?

Depuis quelques semaines les journalistes nous informent de la recrudescence de cas de contamination, contamination  qui est due à un variant de la COVID -19; le variant Ba5.

Cependant les mesures, et le traitement de cette nouvelle vague sont bien différentes des précédentes.

En effet, malgré les modélisations  quelque peu alarmistes de certains infectiologues (certains prévoient encore de nouvelles vagues dans les mois qui vont venir), l’exécutif reste de marbre, et ne donne que des conseils.

Parmi ces conseils, le gouvernement recommande le port du masque au sein des lieux confinés (cas du métro, des bus…..).

Autrement dit il ne s’agit que d’un conseil, et non d’une obligation.

Ce message est régulièrement diffusé sur les ondes grâce à de nombreux ministres (ministre de la santé, premier ministre, ministre délégué à la santé qui est d’une énorme utilité et qui va majorer notre déficit, et nous ne devons pas oublier le cabinet conseil favori du gouvernement qui reste au second plan et distille probablement des messages subliminaux).

Cette prise de décision effectuée par tous ces énarques nous montre néanmoins la cohésion de cette équipe en place, et qui refuse toute fausse note à son programme.

Une raison possible à cette absence de mesures obligatoires

Alors que lors de premières vagues les citoyens ont du accepter des mesures très strictes et susceptibles dans certains cas d’une verbalisation, nous voyons que les mesures à prendre vis à vis de ce nouveau variant restent très floues.

Les français font ce qu’ils veulent et tout ira bien.

En fait nous ne devons pas oublier que cette nouvelle vague survient à une très mauvaise période: les vacances.

Or nos compatriotes veulent avant tout (pour un grand nombre) quitter leur quotidien morose du fait de l’inflation (on ne cesse de développer ce sujet) et ont décidé de partir loin de chez eux.

De plus, ils ne sont pas idiots, et ont tout à fait compris que le nouveau variant de la COVID-19 n’a pas commencé à être actif après les élections législatives, et ils savent que les journalistes ont eu pour consigne de ne parler que de ces élections et des conséquences et ont mis sur le bord de la route cette problématique infectieuse.

Ainsi les français ne comprendraient pas que des contraintes puissent être de nouveau être mises sur le tapis du fait de cette mauvaise foi politique.

De ce fait pour éviter toute rébellion durant l’été l’exécutif fait un trait sur des mesures (cas du port du masque en lieu clos) pourtant efficaces pour limiter les contamination.

Bien entendu, en jouant au poker de cette manière on a deux chances : celle de gagner, et celle de perdre.

C’est une prise de risque que le gouvernement assume, et qui risque de générer de nombreuses manifestations à la rentrée.

Toujours est-il que certains trublions n’hésitent pas à se produire sur les plateaux télé pour donner leur avis sur cette inertie.

C’est le cas du Dr Pelloux qui devient omniprésent sur les différentes plateformes médiatiques (il doit avoir des RTT à rattraper), confrère qui livre une version moins édulcorée en ce qui concerne les conséquences de cette nouvelle vague.

Même si ses propos sont souvent très politiques, il soulève la question de la prise en charge de cette pandémie au sein des services des urgences déjà saturés.

Et les soignants alors?

Les professionnels de santé restent quelque peu désorientés, pour certains, suite à cette nouvelle vague.

En effet, il est difficile de donner des conseils éclairés lorsque les patients expliquent qu’il n’est pas obligatoire de porter le masque et qu’ils refusent une nouvelle fois de l’utiliser.

De plus, les généralistes sont invités à organiser une campagne de vaccination contre ce nouveau variant (certains ont par ailleurs jeté l’éponge et ont décidé de ne plus participer à l’effort « collectif ») pour les plus de 60 ans.

Nombreux sont les patients qui demandent à cet égard l’opportunité ou non de cette vaccination car certains pensent que cette vague est une « gripette » (comme Michel Cymes) dont les conséquences sont minimes du fait de l’absence de prise de décisions (elle ne sont qu’informatives) de nos dirigeants.

Aussi en plus d’un quotidien déjà très chargé (nombreux sont ceux qui ne veulent pas le reconnaître), les libéraux doivent donner des réponses à des questions parfois déstabilisantes.

Enfin nous ne devons pas perdre de vue que la COVID-19 joue sur nos nerfs depuis quelques années, mais que la variole du singe va également être dans quelques semaines une grande interrogation quant aux mesures à prendre en compte pour éviter sa diffusion.

Dr Pierre Frances

2 Commentaires

  1. Mon épouse vient de le réattrapé après une première infection avant les vaccins puis 3 doses… La dernière en janvier.
    Un rhume et fébrile 48 h c’est tout.
    Moi aucun symptôme (71 ans) et retraité en cumul emploi retraite.
    Heureusement je suis en vacances !!!

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