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Que triomphe la démagogie !

Paris se singularise par ses voies en bord de Seine réservées aux piétons, ses couloirs de plus en plus réduits que doivent emprunter les voitures, une taxe foncière qui va se majorer l’année prochaine, et enfin ses rats.

Dernièrement, alors que certaines associations dénoncent la problématique de la surpopulation en rats, la mairie a pris le contrepied de propos peu gratifiants à l’égard de la capitale.

Aussi pour « redorer » l’image de Paris il a été proposé de travailler sur l’idée d’une cohabitation entre l’Homme et le rat.

De cette manière on évite des actes de souffrances barbares à l’égard de ces rongeurs lors de leur élimination.

Pourquoi faire souffrir ces êtres sans réelle compassion ?

Aussi certaines propositions ont été effectuées, savamment orchestrées par des associations luttant pour le bien être des animaux.

La municipalité va donner l’impulsion pour changer la manière dont les détritus sont collectés (poubelles hermétiques notamment), ce qui risque de majorer le déficit abyssal de la capitale.

En réduisant l’apport en nourriture de ces petits rongeurs, les élus pensent que ces charmantes bêtes désabusées quitteront la capitale en faisant leur baluchon.

Comme quoi on peut rêver après tout….

Les rats pourvoyeurs de certaines pathologies infectieuses

Cette idée est très attrayante, mais nous oublions que les rats sont très intelligents, et en cas de pénurie concernant les vivres, ils auront d’autres manières de se sustenter (fréquentation de certains appartements notamment car ils ont des facilités de se faufiler subrepticement par des entrées parfois minuscules).

De plus, même si certaines maladies infectieuses redoutées comme la peste ne sont pas d’actualité dans la capitale (le portage est effectué par une autre espèce de rat que celle observée à Paris), nous ne devons pas perdre de vue que d’autres pathologies infectieuses (cas de la leptospirose) peuvent être transmises par ces charmants animaux.

La leptospirose peut être potentiellement mortelle, et en cas de prolifération non contrôlée des rats, nous risquons de voir une majoration du nombre de cas de décès.

A ce titre il est fondamental de bien souligner que les portées des rats sont nombreuses, et que la population de ce rongeur si elle n’est pas freiné est exponentielle.

Il est difficilement concevable que l’Homme puisse vivre conjointement avec le rat du fait de ces risques importants.

Il ne faut pas être né de la dernière pluie pour comprendre cette situation, mais nous voyons que certaines personnes veulent provoquer les politiques mais aussi les citoyens par des propos qui frisent le ridicule.

Ce qui me choque grandement, c’est de voir que certains confrères qui travaillent au sein du conseil municipal de Paris n’aient pas démontré que la proposition de cohabitation ne devait pas être prise au sérieux.

Comme quoi la politique amène parfois à des dérives inacceptables !

 

 

 

Dr Pierre Frances

Un Commentaire

  1. On ne dit pas rats, on dit surmulots cher confrère. Les surmulots, effectivement très intelligents, ont du mettre en place, il y a un bon moment, une commission pour mettre au point la cohabitation avec la Mairie de Paris.

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