Force est de constater que le 21ème siècle est à l’origine de gros changements en ce qui concerne notre quotidien.

L’informatique et les nouvelles technologies ont très rapidement (en moins de 10 ans) modifié notre comportement vis à vis de notre entourage, des administrations, et de notre travail.

Actuellement rare sont ceux qui ne sont pas équipés d’une tablette, d’un téléphone portable, ou d’un ordinateur.

D’ailleurs certaines démarches ne peuvent être effectuées sans le recours à ces outils, et ceux qui refusent toute évolution de leur mode de vie sont dans l’obligation de demander l’aide d’une tierce personne.

L’informatique au service du généraliste

Comme nous avons pu le souligner précédemment le médecin généraliste est impacté par ces modifications technologiques indispensables lors de la pratique de son activité professionnelle.

Il doit par ailleurs s’adapter pour être plus performant vis à vis de patients très au courant des avancées dans le domaine technologique,  mais aussi obtenir une rémunération de la part des organismes sociaux en accord avec sa volonté de s’informatiser.

Ainsi les échanges avec les caisses d’assurances maladie deviennent prioritairement des mails qui conduisent à des réponses rapides, et permettent au moyen d’algorithmes décisionnels de donner des avis sans qu’un médecin de la Sécurité Sociale ne soit mis au courant.

Cela permet aux médecins conseils (la sécurité Sociale peine d’ailleurs à recruter, et des campagnes pour attirer les jeunes en expliquant les avantages de cette fonction sont régulièrement effectuées) de s’occuper d’autres postes (contrôle notamment des professionnels délinquants).

En parallèle la rémunération du patient ou du médecin s’effectue pour la très grande majorité des praticiens via le recours à des systèmes divers connectés à l’ordinateur.

De cette manière il est possible d’obtenir un remboursement ou une prise en charge par les organismes sociaux plus rapides et traçable.

Cette nouvelle donne permet au médecin, en mettant la main à la pâte, d’éviter le recrutement de nouveaux agents au sein des organismes de santé.

Autrement dit on délègue et on externalise certaines tâches, ce qui conduit à un surcroit de travail pour les professionnels de santé (généralistes ou spécialistes)

Une solution avec certains écueils 

Nous devons nous rendre à l’évidence cette révolution technologique nous permet de changer radicalement nos comportements avec la possibilité d’avoir des contacts familiaux ou professionnels plus fréquents, mais aussi en ayant la possibilité de s’informer d’une multitude de faits (actualité professionnelle ou non par exemple).

Malheureusement nous devons reconnaître que cette avancée technologique n’a pas que des avantages, et certains inconvénients posent des questions diverses qui nécessitent ou vont nécessiter des réajustements législatifs dans un futur assez proche.

C’est ainsi que certains portails hébergeant nos mails sont régulièrement visités par:

• Des pirates qui éliminent en un clic tous les mails, vos adresses et vos messages, et vous menacent de revendre vos données si vous ne versez pas une rançon
• Des sociétés en charge de DPC qui n’ont aucun scrupule à vous annoncer des informations que vous ne souhaitez pas nécessairement obtenir, et vous harcèlent pour gagner le pactole
• Des entreprises qui s’accaparent sans votre avis de vos données pour faire une page fictive de rendez-vous en ligne

Les hôpitaux et les gros cabinets de radiologie sont souvent la cible de pirates qui désorganisent les services en bloquant les ordinateurs (cas de Corbeil Essonne), pirates qui sont à l’origine de transferts de patients et de fermeture de certaines unités.

Parallèlement, et on ne communique pas assez sur ce sujet, l’envoi de message électronique est néfaste pour la planète.

Comment dans ce cas les administrations financées et à la solde des pouvoirs publics peuvent-elles insister pour que les citoyens dématérialisent leurs données?

N’est-il pas contradictoire de vouloir d’un côté protéger notre planète, et de l’autre contribuer à son réchauffement?