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La loi RIST et ses travers…..

 

Très redoutée par les vacataires (souvent on leur donne le triste nom de mercenaire), la loi RIST change considérablement la donne au sein des établissements hospitaliers.

Ainsi de nombreux directeurs d’établissements ont été contraints de réduire de manière drastique la rémunération des vacataires qui « grevaient » le budget des établissements en toute impunité (on ne parle jamais de la pléthore des administratifs  dans ces centres qui ont une part de responsabilité également sur l’équilibre budgétaire).

Les médias ne se sont pas privés de critiquer le comportement irresponsable de ces professionnels qui exigent pour travailler des rémunérations qualifiées d’indécentes.

Les différents membres de l’exécutif ont voulu montrer leur détermination à mettre dans les rangs ces médecins trop gourmands.

Régulièrement M. Braun souhaite faire de cette situation un exemple, car il juge intolérable cette manière de se comporter.

Le plus souvent les journaux, et émissions télévisées mettent en avant les valeurs que les soignants doivent respecter.

En parallèle les journalistes n’hésitent pas à expliquer que le manque de professionnels de santé est une situation à l’origine de ce racket, ce qui est très malvenu pour une grande partie des citoyens qui ont depuis quelques mois des difficultés à joindre les deux bouts.

Pondérons quelque peu de telles affirmations

Cependant aucun de ces professionnels de la presse n’a essayé de savoir quelle était la proportion de mercenaires qui avaient des « exigences » salariales intolérables.

Nous ne devons pas oublier que de nombreux vacataires (la grande majorité je le pense) acceptent des conditions de rémunérations indignes d’un travailleur salarié.

Pour ma part le CH de mon département me donne 370 € pour 10 heures de travail au sein du service des urgences, ce qui à mes yeux est dérisoire compte tenu du travail fourni !

En effet durant cette période, je ne peux en aucune manière rester sur une chaise plus d’une minute.

Aussi il me semble important, avant de pérorer sur une catégorie de professionnels qui représente peu quantitativement, il serait juste de mieux rémunérer ceux qui travaillent dans ces établissements.

Il est plus facile de négliger ceux qui acceptent des conditions indignes que de les recevoir, et de mieux regarder leur travail qu’ils effectuent.

On fustige des professionnels qui négocient leur rémunération, mais on accepte facilement que des joueurs de football gagnent des sommes astronomiques pour taper dans un ballon.

Il me parait tout à fait indécent de la part des journalistes de ne pas pointer cette injustice.

On ne peut pas accepter de mettre au banc des accusés les vacataires qui sont pour la plupart très raisonnables, et fermer les yeux sur une pratique hautement condamnable (celle qui consiste à bien rémunérer certaines stars du football).

Il en est de même je le pense pour certains acteurs et certains présentateurs de télévisions qui ne brillent pas nécessairement par leur labeur très harassant.

De toute manière on se rend compte que certains administratifs prennent en compte les réalités du terrain, et du ridicule du plafonnement de ces rémunérations pour compléter les émoluments des vacataires.

Cependant cette pratique reste peu médiatisée car elle ridiculise quelque peu l’exécutif qui n’a pas de connaissance réelle de ce qui se passe sur le terrain, et visiblement ne prend pas en compte les difficultés de certains établissements hospitaliers.

Dr Pierre Frances

4 Commentaires

  1. Bonjour attention à ne pas tomber dans un certain dogmatisme . Concernant la santé des femmes, n oublions pas qu elles ont adoptées les mauvais comportements masculins comme fumer, boire, moins dormir etc. Cela joue sur la santé cardiometabolique aussi. Les responsables ne sont pas que les hommes . M étant beaucoup occupé de santé sexuelle , j ai toujours été très étonné des réticences pour ne pas dire des résistances des gynécologues femmes à s occuper de troubles de la sexualité . Les hommes ayant un cancer de vessie ne sont pas mieux lotis et les réticences sont générales (cf. Referentiel préservation de la sexualité e~inca.fr). Enfin, si on parle d égalité homme femme, corrigeons la plus criante actuellement dans le monde de la santé . Les hommes sont très largement minoritaires de facto ! Donc, il convient d analyser avec nuance , cordialement

  2. Et les technocrates qui nous gouvernent ! Quel salaire + indemnités + voiture + chauffeur etc.

  3. Ne confondons pas les footballeurs qui sont rémunérés par ceux qui aiment le football, les passionnés sont libres de payer ou pas, et ceux qui sont payés par nos prélèvement obligatoires. Il serait de bon ton de se pencher, par exemple, sur les rémunérations des membres du Conseil Constitutionnel au lieu d’ennuyer les médecins, une partie de leurs émoluments est parfaitement illégale, et c’est nous qui payons. Et comme d’habitude silence radio.

    • Effectivement, mais nous ne devons pas perdre de vue que les pouvoirs publics sont souvent généreux pour les grandes équipes sportives et crachent au bassinet avec les deniers publics.

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