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LA 3EME DOSE ET SES « ALEAS »

Après la première, la seconde, la troisième, et la quatrième vague, nous sommes confrontés à la cinquième vague concernant la COVID-19.

C’est ainsi que le ministre de la santé a pris la parole fin novembre et a demandé aux professionnels de santé de s’organiser pour vacciner la totalité de la population en un temps record (le 15 janvier).

Une organisation quelque peu critiquable 

Nous avons appris qu’un nouveau variant (variant omicron) allait nous frapper, et que malgré toute les précautions prises (on pourrait en dire beaucoup sur ce sujet) il était impératif d’exiger que la totalité de la population française soit vaccinée avec une 3ème dose du fait de l’efficacité partielle des doses reçues antérieurement.

Pour pouvoir arriver à ce challenge, les pouvoirs publics ont demandé une nouvelle fois aux responsables des centres de vaccination et aux médecins libéraux de se mobiliser.

Un grand nombre a répondu présent, ce qui nous conduit à les féliciter (hommage que M. Véran a des difficulté à exprimer).

Néanmoins il est fondamental de souligner qu’il est quelque peu difficile en un laps de temps aussi court de mobiliser un nombre important de professionnels de santé pour assurer cette mission.

Cependant, malgré cette contrainte difficile à tenir les libéraux ont montré qu’ils pouvaient contribuer à cet effort, cela grâce à l’obtention du vaccin Pfizer qui a pu être conditionné de manière adéquate  dans le but  d’une vaccination chez les généralistes et pharmaciens qui viennent en soutien des centres de vaccination.

Très heureux de cette mobilisation le gouvernement a néanmoins voulu montré son engagement total dans le domaine de la santé des français, et a insisté sur le fait que les commandes passées pour le vaccin Pfizer seraient honorées car les stocks étaient au plus haut niveau et qu’il n’y aurait pas de pénurie.

Malheureusement, quelques jours après cette annonce les libéraux ont reçu un mail louant l’action des professionnels vis à vis de cette action de santé publique. Cette réaction tout à fait logique n’est pas dans l’ADN de nos politiques, et doit nous faire penser à un couac dans cette mécanique trop bien huilée.

Par la suite ce message informe que dans 80% des cas les commandes effectuées concernaient le vaccin Pfizer. Or, compte tenu de l’importance des demandes de ce vaccin, il est impossible pour l’exécutif de fournir toutes les doses commandées (et voilà le problème…..).

De ce fait, un approvisionnements en vaccin Moderna sera effectué à la place du vaccin Pfizer pour les libéraux (les centres de vaccination sont peu impactés par cette décision) sur une proportion qui n’est pas clairement définie.

Autrement dit, nous les libéraux allons devoir accepter ce changement de braquet tout en sachant que le vaccin Moderna ne peut pas être injecté chez les moins de 30 ans (recommandation de l’HAS).

Aussi, suite à cette annonce nous allons devoir informer les patients que nous ne pourrons pas leur injecter le vaccin désiré, cela alors qu’ils sont conscients des risques cardiovasculaires du vaccin Moderna (internet informe parfaitement nos concitoyens).

Ne serait-il pas opportun dans ce cas que nos énarques informent les français de cette situation par médias interposés  (ils savent le faire pour des motifs plus futiles)?

Nous ne devons pas oublier que les informations circulent facilement sur le net, et qu’il existe une défiance de la population vis à vis du vaccin Moderna, défiance que nous parfaitement comprendre.

Le médecin de famille va devoir en conséquence informer de l’absence de disponibilité du vaccin Pfizer, et va devoir faire un tri parmi les patients qui ont pris rendez-vous car les moins de 30 ans ne pourront pas recevoir de vaccin Moderna.

Ne pensez-vous pas que les libéraux déjà débordés par des tâches diverses et variées n’ont pas d’autres chats à fouetter que de s’occuper des aléas liés à l’approvisionnement en vaccin, et qu’ils pourraient se dispenser d’un lynchage verbal engendré par cette situation?

Les pouvoirs publics ne devraient-ils pas être plus réactifs et moins bureaucrates lors de la gestion de cette pandémie?

Tout cela pour une nouvelle fois montrer que nos dirigeants se moquent éperdument du travail des libéraux et manquent tout à fait de jugement quant à la gestion de cette crise dans le domaine de la santé.

Dr Pierre Frances

3 Commentaires

  1. Le problème que vous décrivez demeure bien réel. Certes. En fait la vraie difficulté réside dans des conditionnements différents de ces deux vaccins . Le nombre de vaccinés à prévoir dans une séance est très différent!. Là cela devient un vrai casse tête pour un cabinet de ville!

    • Je suis tout à fait en accord avec vos propos. Le plus difficile est de s’organiser dans ce cas car on oublie que nous n’avons pas que la vaccination à prendre en compte.

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