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Décisions hâtives concernant la vaccination COVID!

Ce jeudi midi notre ministre de la santé nous a informé de la rapidité avec laquelle la 5ème vague virale induite par la COVID19 nous frappait.

Afin de contrecarrer « ce  tsunami », M. Véran a mis en avant la nécessité pour les français d’effectuer une vaccination rapide.

Ainsi il a encouragé (exigé est un terme plus exact) à tous ceux qui ont plus de 18 ans de se faire vacciner très rapidement (avant le 15 janvier).

Au delà du 15 janvier les patients non vaccinés une 3ème fois verrons leur PASS supprimé, et ne pourrons plus avoir de vie sociale.

On comprend très bien son empressement pour éviter toute catastrophe sanitaire induite par le virus qui circule depuis de nombreux mois, mais cette précipitation quant à l’application de l’obligation vaccinale est quelque peu déstabilisante.

En effet, les professionnels de santé qui s’investissent depuis le début de la pandémie en allant sur le terrain sans nécessairement de protections, doivent poursuivre leur effort dans les centres vaccinaux (ils vont être rapidement saturés après l’annonce de notre ministre).

De plus, nombreux sont les confrères qui sont déboussolés car ils sont épuisés par la charge de travail induite par cette relance concernant la campagne vaccinale, et par les éventuelles contaminations personnelles auxquelles ils vont faire face.

Le plus difficile, même si la situation sanitaire n’est pas satisfaisante, est de voir que des décisions sont prises très rapidement, et cela sans réellement concerter la base sur la manière de pratiquer à ce sujet.

Depuis quelques années nous sommes conscients d’une réalité qui est à l’ordre du jour au sein de certaines municipalités et autres administrations: nous manquons de médecins pour permettre aux patients d’avoir une prise en charge adéquate dans tous les secteurs.

Aussi, si nous augmentons la charge de travail des praticiens déjà engagés pour régler les problématiques de santé classiques, nous allons décourager de nombreux médecins qui vont décider d’arrêter leur activité.

Pourquoi avant de faire des annonces tout public n’aurait-il pas été plus judicieux de parler avec la base, et de se donner les moyens de lutter efficacement avec tous les acteurs de la santé qui se mobilisent régulièrement auprès des patients?

C’est plus facile et plus politiquement porteur de s’exprimer à la télévision plutôt que de discuter, mais cette pratique est une arme à double tranchant qui peut être responsable d’une méfiance de la part des professionnels de santé et des français.

Dr Pierre Frances

3 Commentaires

  1. bravo ! c’est du bon sens ! mais on marche sur la tête hélas!

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