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Des économies au programme, mais très difficiles à déterminer…..

Depuis quelques semaines une ritournelle médiatique ne cesse de nous harceler en créant un vent d’étonnement, mais aussi de perplexité vis-à-vis d’une situation plus ou moins connue.

Alors que nos dirigeants ont savamment minimisé l’ampleur du déficit public, il a été nécessaire d’informer les citoyens des conséquences d’une négligence coupable en ce qui concerne les comptes publics.

Oui nous vivons sous perfusion grâce à des emprunts qui ne pourraient jamais être accordé à un français de classe moyenne.

Le pire, c’est de voir que cette situation embarrasse quelque peu le gouvernement (nous sommes à quelques mois des élections européennes), mais sans provoquer une véritable prise en compte.

  1. Le Maire qui tient la bourse de l’Etat nous explique qu’il est nécessaire de réduire le train de vie de tous les ministères en demandant une réduction de 10 milliard des budgets.

Ce vœu me semble quelque peu pieu, et ce d’autant plus que notre ministre manque totalement de discernement (cela peut être volontaire ???) en matière de gabegie financière.

Toujours est-il qu’il n’est pas nécessaire d’avoir fréquenté l’ENA pour comprendre les raisons de telles dépenses.

Ainsi localement nous voyons que les conseils généraux et régionaux (surtout depuis la fusion de plusieurs régions) n’ont de cesse de recruter des agents, cela sans se soucier des conséquences sur le portefeuille des contribuables.

Ils arrivent à acheter ou louer de nombreux bâtiments qui abritent des personnels chargés de missions qu’il est parfois difficile de comprendre.

Tout aussi impressionnant est la création des communautés des communes qui superposent certaines de leurs actions à celles des mairies.

Autrement dit on a voulu développer un millefeuille d’agents.

En parallèle les édiles sont quelque peu ravis de cette nouvelle strate.

En effet la totalité des maires de ces communautés de commune est considérée comme vice-président et touche une enveloppe mensuelle, ce qui augmente bien entendu le poids du déficit public.

Par ailleurs nous ne pouvons qu’être très surpris par les nouvelles appellations des organismes en charge des chômeurs. Après avoir donné le nom d’ANPE, puis de pôle emploi, les demandeurs d’emploi doivent se diriger vers France travail.

Ces changements ont un coût certain (logo, en-tête des lettres….), cela sans que nous puissions remarquer une grande amélioration.

Il y a 3 semaines de cela nous avons voulu savoir si une personne à la recherche d’un emploi pouvait remplacer notre secrétaire en congés en mai.

Nous ne demandions pas un CV très fourni, et vous allez être étonné, nous n’avons eu aucune réponse de la part de France travail.

Une autre piste doit être explorée ; celle des dépenses sociales.

En France de nombreux dispositifs d’aide existent, et parfois ils sont redondants et incitent certaines personnes à rester sans emploi.

Nous ne devons pas oublier que ce poste de dépense est 22 fois supérieur aux dépenses engendrées par le ministère de l’intérieur, et 143 fois celui de la justice !

Et le monde de la santé dans tout cela !

  1. Lemaire une fois de plus n’a pas très bien compris qu’il est impératif de réduire le personnel administratif au sein des hôpitaux.

Il est pléthorique, et cette masse salariale a été par le passé, pas si ancien, une occasion pour les édiles des villes de placer les amis.

Il y a quelques années des journalistes avaient comparé les poids de ces fonctionnaires hospitaliers en France par rapport à l’Allemagne, et nous étions surpris de prendre conscience que cette charge était démesurément plus importante dans notre pays.

A l’époque les pouvoirs publics faisaient amende honorable, et acquiesçaient pour accepter une réduction des effectifs au sein de ces services.

Dans la réalité aucune mesure concrète n’a été entreprise, et même il me semble qu’une légère augmentation du nombre des ces cols blancs est effective dans nos hôpitaux.

Il serait également facile de réduire certaines dépenses superflues en réunissant sous une même bannière certaines structures étatiques (ANSM, Santé public France, Réserve Sanitaire, HAS, ANSES…) dont le nombre de collaborateurs est assez conséquent.

Par ailleurs il faudrait également réduire le mammouth de l’ARS qui est constitué d’un nombre impressionnant des fonctionnaires.

Dernièrement je m’en suis rendu compte lorsqu’on m’a demandé de participer à une réunion sur la précarité.

J’ai été stupéfait d’apprendre que le nombre d’agents de l’ARS chargé de cette mission au sein de l’ARS  de notre région se comptait sur les doigts de plusieurs mains.

J’ai été quelque peu surpris lorsqu’il y a quelques mois sur le site d’un CHRS (centre d’hébergement et de réinsertion sociale) qui a pour vocation de recevoir des sans abris, j’ai pu voir l’arrivée d’agents en charge de la vaccination pour la COVID-19.

Ils n’ont pas tenu compte que nous assurions avec l’infirmière de cette structure la vaccination, et ont refusé de me rencontrer car je n’étais pas un professionnel mais un bénévole sans intérêt.

Le résultat a été à la hauteur de ce comportement très illogique : 3 patients ont été vaccinés suite à leur passage retentissant, cela alors que nous en avions vacciné plus de 80…

A côté de cela nous pouvons reconnaître que les dépenses liées à l’ALD sont importantes, mais elles concernent les soins de nos citoyens, et nous ne devons pas oublier le fait qu’elles vont se majorer dans les années à venir du fait d’un vieillissement de la population.

Aussi lorsque notre ministre des finances a proposé de tailler dans le gras des exonérations des tickets modérateurs, une levée de bouclier a imposé un changement de cap à cet énarque.

On va dans l’avenir mieux contrôler les arrêts de travail qui sont une charge importante pour l’Etat.

Il est certain que pour arriver à ses fins l’exécutif va tirer à boulets rouges sur les libéraux plutôt que de sanctionner les potentiels électeurs déviants à ce niveau.

De toute manière les libéraux sont les responsables des dérives en matière de santé.

Notre premier ministre a bien expliqué qu’en matière de fraude les professionnels de santé obtenaient la médaille d’or.

Une nouvelle fois on humilie, et on culpabilise les soignants qui sont au chevet des patients, et pour la majorité d’entre eux mettent en avant leur fibre humaniste.

 

Au final on ne peut pas obtenir de véritables économies sans réduire le nombre de fonctionnaires et d’agents territoriaux.

Dr Pierre Frances

Un Commentaire

  1. Tu devrais être ministre des économies !
    Dans l’hôpital ma région et sans doute dans la plupart des hôpitaux publics il y a, je pense, plus de bureaux administratifs que de lit.
    Dans ma commune le nouveau maire a viré le DGS et à la place a nommé 3 personnes et en plus à embauché un deuxième policier municipal alors que nous avons une gendarmerie !
    A ce que je sache les députés et sénateurs se sont fait augmentés sans 49.3….
    Il y a du boulot à faire pour réformer la société…
    Benoît

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