Alors que l’exécutif se démène pour réduire le déficit public qui est colossal, nous nous rendons compte que les mesures proposées pour arriver à ces fins restent homéopathiques en ce qui concerne la réduction des dépenses générées par les différentes institutions administratives.
Certains maires, et présidents de conseils généraux manifestent du fait d’une réduction des crédits qui leur seront alloués en 2025, nous nous rendons compte de certaines gabegies financières au sein de ces collectivités.
La Cour des Comptes a épinglé une ville du sud qui ne proposait aucune affectation à 8% de ces effectifs, lesquels étaient néanmoins grassement rémunérés.
On se rend également compte que les locaux de certains centres ville qui étaient inoccupés deviennent des centres névralgiques pour les actions sociales, de transport, de repos de conseillers généraux (et oui !!!).
La surface de ces structures est souvent démesurée compte tenu de l’action voulue, mais rien n’est trop utile pour faire briller ces instances administratives.
Récemment j’ai pu voir que les dépenses générées par l’exécutif français par rapport à celui de l’Allemagne étaient différentes.
Et les chiffres données sont éloquents par notre absence de contrôle sur les dépenses de notre chef d’Etat :
- Le gouvernement français dépense pour payer ses ministres (25) 17 millions d’euros. Les allemands ont 5 ministres et les dépenses représentent 3 millions d’euros
- Le Président travaille avec 906 collaborateurs, alors qu’en Allemagne il y en a 300
- Plusieurs avions (7) sont utilisés en France pour les déplacements du président et des ministres, cela alors qu’en Allemagne les chancelières ou chanceliers ont recours à des liaisons ariennes régulières
- ……
En parallèle il a été possible de mieux comprendre les raisons responsables des résultats de l’élection présidentielle américaine grâce à la presse (Le Monde).
Ainsi nous avons pu comprendre que le triomphe de Trump n’est pas le fruit du hasard, cela alors que les médias (souvent orientés malheureusement sur un plan politique) ne cessaient de répéter une possible victoire serrée entre les deux candidats.
Durant le mandat de Biden l’inflation était de 20% depuis son accession au pouvoir (elle était de 8% durant le mandat de Trump).
Compte tenu de cette inflation l’administration du président Biden n’a pas acté de majoration des salaires, erreur mal appréciée des concitoyens.
Plutôt que de prendre des mesures pour rassurer l’électorat, les démocrates (Kamala Harris aussi) ont préféré fustiger les entreprises qui font des profits énormes.
Or cette réaction n’a pas été approuvée par la grande partie de l’électorat qui a vu une manière de se disculper vis-à-vis de ses prises de positions inadéquates.
Trump sait qu’il est important d’aller au contact de la base, et prendre en compte ses revendications.
Les français de base victimes d’un pouvoir administratif énorme
En France nous souffrons des mêmes maux avec des corps de métiers qui doivent s’acquitter de charges de plus en plus importantes, et doivent se conformer à des règlements parfois incompréhensibles.
C’est le cas des agriculteurs qui n’arrivent plus à vivre du fruit de leur travail du fait de paperassses, et de contrôles souvent inutiles.
En ce qui concerne les professionnels de santé, nous voyons également des charges qui ne cessent d’augmenter pour faire face à un déficit colossal.
En parallèle les mesures pourtant actées pour réduire les administratifs dans le secteur hospitalier n’ont jamais été prises, et malgré des propos de certains ministres en faveur d’une réduction ce chantier est resté en l’état.
D’autre part nous observons, du fait de la décentralisation, une communication difficile entre l’Etat et les collectivités est à l’origine de nombreuses erreurs, et parfois un recrutement au sein de certaines structures trop importante (propos formulés par Jean-Thomas Lesueur) qui conduit à un alourdissement de certaines normes.
Tout comme les USA, l’exécutif manque totalement de regard sur le travail de la base, et les différents politiques ne se soucient pas de cette situation.
Alors qu’auparavant une majorité de ministres avaient travaillé dans des entreprises, actuellement nous avons une grande majorité d’énarques (ils ont été formés à l’ENA, à science PO qui est plus une vitrine très édulcorée, et parfois orientée, de la société) qui ne connaissent pas la valeur du travail.
Depuis des années on promet aux professionnels de santé de réduire les papiers, mais pour certains certificats (APA, MDPH) les administratifs ont augmenté le nombre de pages à remplir.
En ce qui me concerne j’ai pu remarquer :
- L’existence d’un nombre important de certificats à fournir avec notamment récemment la demande pour changer une baignoire d’un appartement HLM un papier mettant en évidence l’état physique du patient
- Les mails qui embolisent nos portails avec des réunions des ARS (elles sont très nombreuses et n’ont pas nécessairement une utilité, mais permettent de montrer l’efficience des agents), des recommandations de la sécurité Sociale et acceptation de BSI ????…..
Autrement dit, alors que nous devions être déchargés de certaines tâches on en rajoute.
Tout cela pour dire qu’il est impératif d’agir pour que les dépenses générés par les administratifs soient réduites, cela plutôt que de proposer au citoyen de payer plus d’impôts.
Autrement dit il est nécessaire de mieux comprendre et financer la base qui est à la merci d’administratifs (ils sont trop nombreux) qui ne cessent de mettre en place des directives parfois inutiles.
Vous avez raison, cher confrère. Dans ce pays seule la culture de l’État est valorisée par nos « élites », dont, effectivement, la plupart n’a jamais mis les pieds dans une entreprise. Pour eux agir consiste à imposer des règlements et des protocoles, donc davantage d’administration (et plus d’impôts). Le résultat est une paralysie progressive des gens qui veulent travailler, comme, oui, les agriculteurs (qui se suicident). Les ARS sont un boulet, ou plutôt une enclume, cher et inutile (7000 salariés, paraît il), tout marchait très bien avant eux. Quant aux ministres Français c’était en fait 40 avec Barnier. Et pourquoi pas 60 ou 80 pendant que nous y sommes? Un jour ou l’autre ce système s’effondrera. On dirait que ça commence.
Tout ce que tu dis est très vrai (comme d’habitude !).
Une précision cependant : cela fait 5 ans que je fais des remplacements (cumul emploi retraite), et je constate que l’on pourrait faire un peu d’économie. Liste des traitements souvent trop longue ( j’ai vu une de 3 pages). Bilan biologique à rallonge.
Je dis à mes internes qu’ils apprennent à prescrire mais pas à déprescrire.
Il y a du travail de formation médicale continue à faire…