Des mesures parfois très contradictoires sur les masques anti-COVID en fonction des transports choisis !

C’est avec une certaine surprise que j’ai été confronté à deux situations qui semblaient au départ superposables, mais qui au final m’ont conduit à adopter un comportement très différent.

Etant dans l’obligation pour des raisons professionnelles d’aller sur Paris, j’ai décidé de recourir à deux moyens de transports très concurrentiels : l’avion et le train.

En ce qui concerne le train, nous sommes contraints du fait de notre promiscuité dans les wagons de porter un masque, cela pour éviter toute contagion.

Cette mesure est très individuelle, et aucune contrainte en ce qui concerne le type de masque n’est imposée.

Ainsi, il m’est arrivé de sourire lorsque j’ai pu voir certaines créations artistiques de bon goût masquant le visage de certains passagers.

Les contrôleurs des rames vérifient l’acceptation de cette nouvelle contrainte, et font respecter à la lettre les consignes concernant le port du masque.

Le même « zèle » est également observé dans les avions par les hôtesses de l’air.

Cependant, dans cette situation, le passager est contraint de porter un masque chirurgical, et non un masque en tissu, les masques en tissu étant proscrits dans les cabines des avions.

Tout passager détenteur d’un masque en tissu se voit proposer gratuitement un masque chirurgical. 

Comment deux compagnies qui doivent scrupuleusement respecter les consignes de l’exécutif (il ne faut pas oublier que l’Etat intervient grandement dans ces deux compagnies), ont-elles des comportements différents vis-à-vis des mesures anti-COVID 19 ?

Cet exemple nous démontre une nouvelle fois que cette pandémie est à l’origine de nombreuses mesures dont la cohérence varie en fonction de l’interprétation qui en est faite.

Le plus comique dans cette situation c’est le fait que pour aller sur Paris lorsque je prends l’avion je dois rester assis dans la cabine durant 1 heure, cela alors que pour le train il faut près de 5 heures.

Donc, ce n’est pas la distance et le temps passé très près d’un autre passager qui est le facteur responsable d’une plus grande vigilance « anti-COVID » des compagnies de transport.

PS : le métro parisien adopte par ailleurs les mêmes mesures que celles de la SNCF, cela alors que fréquemment les rames sont bondés et que la promiscuité est « véritablement à l’honneur » dans ce cas.

Dr Pierre Frances