Le mois de juillet débute, et les médias ne cessent de nous avertir du fait que les congés scolaires débutent dès le soir du vendredi 5 juillet.
Cette journée est l’occasion pour les élèves de revoir pour la dernière fois leur salle de classe, mais aussi leurs professeurs.
Nombreux sont les enseignants qui sont émus par cette dernière confrontation qui est le plus souvent festive.
Cependant parmi ces représentants de l’Education Nationale, certains ont un pincement au cœur car cette année scolaire est leur dernière du fait de leur retraite amplement méritée (certains ont des difficultés parfois à partir).
Au décours de cette journée ils revoient avec émotion, dans certains cas, leurs années passées avec les élèves.
Comme dans toutes les professions ces enseignants ont vécus des périodes parfois difficiles, mais aussi des moments très agréables et parfois valorisants.
Partager avec les plus jeunes son savoir n’est-il pas une des missions les plus émouvantes et qui renforce quelque peu son ego ?
A la fin du 19ème siècle ne les désignions pas comme des Hussards de la République ayant comme charge d’alphabétiser la population ?
Les films de Pagnol nous ont mis en lumière, durant des décennies, le rôle capital de l’instituteur au sein des villages.
Il avait la connaissance, et il était consulté pour répondre aux interrogations ou aux problématiques des citoyens parfois ignares.
Dans les campagnes reculées nombreux étaient les instituteurs qui étaient également les secrétaires de mairie du fait des capacités qu’ils avaient pour gérer les affaires courantes.
Nous avons toutes et tous à l’esprit l’image d’un précepteur qui nous a particulièrement marqué par son charisme, mais aussi par sa volonté de communiquer sa passion.
Cet enseignant est devenu pour certains une référence qu’ils n’oublieront jamais.
Un grand merci pour une grande Dame
Au-delà de telles considérations je souhaite par ce billet remercier une de ces chevilles ouvrières de l’Education Nationale qui était professeur d’anglais, et qui vient tout juste de prendre sa retraite : Mme Rama Levin.
Durant de nombreuses années elle a officié à l’université de médecine de Montpellier, et depuis quelques heures elle se retire sur la pointe des pieds de cet établissement.
Outre le fait que ce professeur a su partager sa passion des langues avec ses étudiants, elle a été également un pilier sur un plan social au sein de l’université.
Non, elle n’avait pas la mission d’une assistante sociale, mais avait la volonté d’aider et orienter ses élèves en difficulté vers les interlocuteurs les plus adaptés.
Son but était avant tout de venir en aide à ces jeunes parfois déprimés, ou en manque de ressources.
Ce rôle ne peut pas être joué par n’importe quelle personne, et j’ai été stupéfait de voir les capacités de Rama pour repérer les étudiants ayant des difficultés tant sur un plan mental que sur le manque de ressources de certains.
Bien entendu d’autres enseignants ont la même accointance que ce professeur pour reconnaître les élèves en difficultés, mais je dois dire que j’ai été surpris par la vivacité, et la ténacité de Mme Levin dans ce domaine.
Oui, Rama tu dois être remerciée pour ta carrière exemplaire, mais aussi pour tous les à côtés qui nous ont permis de voir que tu avais un humanisme qui pourrait en faire pâlir certains.
Tu vas nous manquer cruellement, et la nouvelle que tu allais partir en retraite m’a quelque peu troublé.
Aussi au nom de l’ensemble de tes élèves (je me donne ce titre de représentant des élèves sans avoir reçu l’assentiment de tous), je te remercie, et te souhaite beaucoup de bonheur dans ta nouvelle vie.
Je sais que je vais te revoir à titre privé, mais il faut que tu saches que je garderai toujours une image positive de toi en tant qu’enseignante.
Merci de publier cet hommage chaleureux en rappelant l’importance des qua-lités humaines mais aussi celle des savoirs.
C’était au temps, écrivez-vous si justement, où l’instituteur « était consulté car il avait la connaissance »…
Puissions-nous rétablir au plus vite cette hiérarchie et lutter contre le déclassement de tous les « sachants » trop souvent délaissés au profit de funestes bonimenteurs.