Souvent le médecin généraliste est amené à prendre en charge des patients ayant de problématiques de sommeil ou de dépression.
A ce titre nous administrons très fréquemment, ce qui est logique, des traitements en adéquation avec cette situation.
En parallèle, nous essayons de comprendre les raisons du mal être de ces patients, et ces derniers nous révèlent dans certains cas prendre de manière très régulière du cannabis pour faire face aux tracas du quotidien.
Ce qui m’étonne (mais je pense une grande majorité des confrères) c’est de savoir que cette addiction, souvent sous-estimée par les patients, concerne toutes les franges de la population.
Toutes les couches sociales sont concernées par ce fléau qui est très souvent banalisé par les consommateurs, mais aussi les pouvoirs publics qui ferment les yeux dès lors que le recours est individuel.
Réalités concernant la toxicomanie
Les prises de positions de notre ministre de l’intérieur m’ont quelque peu taraudé, et m’ont fait réfléchir quelque peu sur la manière que souhaite employer l’exécutif pour endiguer la toxicomanie.
Les banlieues des grandes villes sont devenues des véritables plaques tournantes en ce qui concerne le trafic de stupéfiants.
Les médias mettent en avant, très régulièrement, la détresse des personnes habitants dans les HLM de ces cités.
Ils ont des difficultés à gérer un quotidien car il est nécessaire de composer, et d’accepter les règles imposées par les vendeurs de drogues.
Ces derniers s’affranchissent des règles de savoir vivre avec les résidents qui sont parfois menacés.
Dans ce contexte certains déménagent par dépit, et laissent derrière eux les plus fragiles qui sont les victimes de ces vendeurs à la sauvette.
Il est injuste d’avoir à l’idée que les forces de l’ordre n’interviennent pas, mais nous voyons fréquemment que les dealers déploient des trésors d’ingéniosité pour faire reculer les règles de bien séance qui devraient suivies par notre société.
C’est ainsi qu’ils mettent en place des barricades, postent des indicateurs à l’entrée des cités qui avertissent de la venue de la police.
Depuis quelques années le trafic de drogue a pris une ampleur démesurée, ce qui a attisé certains appétits.
Des bandes rivales mécontentes de partager certains territoires se font la guerre, et ont recours à des armes parfois bien plus puissantes que celles des forces de l’ordre.
Des morts et des blessés sont régulièrement dénombrés dans ces banlieues, ce qui conduit à exposer au grand public, par le biais des médias, la dure réalité du trafic de drogue qui gangrène de nombreux quartiers.
Nous savons pertinemment que le commerce des différentes substances psychoactives est très rentable.
Aussi est-il important d’avoir une attitude ferme vis-à-vis de ce fléau qui menace notre société, et au sein de notre microcosme familial nos enfants.
Un combat inégal !
Oui, mais nous devons, avant de faire la chasse aux vendeurs de drogues, mieux déterminer les raisons de l’explosion de l’offre commerciale.
En fait si le marché est très florissant, c’est que la demande est en adéquation avec la quantité de marchandise proposée.
Et c’est là où le bât blesse car les consommateurs sont très nombreux, et comme je l’ai souligné dans mon introduction concerne toutes les couches sociales (chômeurs, ouvriers, classes moyennes, étudiants, cadres, politiciens, et bien entendu des personnes évoluant dans le milieu du spectacle).
Or il est difficile d’avoir une attitude répressive vis-à-vis des dealers sans en avoir une en ce qui concerne les consommateurs.
Et sur ce point je pense que notre ministre de l’intérieur aura de grandes difficultés à faire respecter la loi, car je suis sûr qu’au sein même de l’exécutif certains « membres » ont recours à de telles substances théoriquement illicites.
Ce qui est insupportable, c’est de voir qu’un député consommateur avéré a été soutenu par ses collègues appartenant à son bord politique, cela alors qu’il a été pris la main dans le sac en achetant de la drogue en toute impunité à un jeune mineur.
On ne peut pas bafouer sans cesse les lois de la réplique sans qu’aucune sanction ne soit prononcée !
« Plus le bénéfice est illégal, plus l’homme y tient » Honoré de Balzac
1/3 des jeunes qui ont des soucis psychiatriques serait en rapport avec le cannabis.
Tu as entièrement raison.
Mais que faire ?
Importance de la prévention en milieu scolaire, mais aussi au sein des familles.