Mis à part les JO 2024 qui ont tenu en haleine de nombreux français, nous avons également eu droit au feuilleton de l’été (certains ont été heureux car depuis plusieurs années les chaines de télé faisaient l’impasse sur cette « tradition »).
Cependant à la différence des JO cette fiction a eu des difficultés à s’imposer au niveau du PAF (paysage audiovisuel français), et tout aussi important à souligner c’est le fait que la fin de ce programme a de grandes chances de se poursuivre après l’été ce qui n’est pas le cas des manifestations olympiques.
Bien que l’actrice principale de cette séquence médiatique se démène pour montrer qu’elle est indispensable pour la France, les différents forums mettent en lumière un certain désamour de pas mal de français.
Pour mieux comprendre ces réactions parfois acerbes, il suffit de comprendre la situation avec pragmatisme.
Nous avons un président, qui durant l’été se partage entre sa résidence de vacances, et Paris (cela pour honorer les vainqueurs des épreuves olympiques).
Il ne cesse de revendiquer le fait qu’il est La personne qui choisira son premier ministre.
A côté de cela, et malgré les différentes allocutions de M. Macron qui refusent toute idée de partager la pouvoir avec Lucie Castets, cette dernière poursuit inexorablement son chemin pour aller à la rencontre de certains français, et distille au passage des propos très démagogiques.
Ce qui est très surprenant dans ce cas de figure, c’est de voir que d’autres candidats potentiels pour le poste de 1er ministre, se désignent plus ou moins, mais n’ont pas eu jusqu’à présent l’idée de faire un tour de France idéologique.
Parallèlement, je reste très étonné de voir que Mme Castets puisse obtenir autant de congés pour sillonner le pays.
Un programme dans le domaine de la santé peu réaliste
Au-delà de cette participation qui est « imposante », il est intéressant de développer les idées que cette candidate propose en ce qui concerne le domaine de la santé.
Le Quotidien a exposé certaines lignes des idées que cette charmante Haute Fonctionnaire (on a eu la chance de connaître d’ailleurs une grande partie de sa vie) a développées durant ses pérégrinations et interventions médiatiques.
Comme un leitmotiv qui est fréquemment répété, cette dernière souhaite revaloriser la médecine hospitalière.
Elle oublie que depuis de années les différents gouvernements, et politiques n’ont eu de cesse que d’avoir des actions dans ce sens.
Ce qui est dramatique, c’est de voir que la prise en compte des structures privées n’est jamais à l’ordre du jour.
Or il ne faut pas l’oublier les praticiens, et autres soignants effectuent, tout comme dans les hôpitaux au sein des cliniques un travail exemplaire.
Nombreux sont les libéraux qui travaillent au sein de ces établissements officient le plus souvent bien plus que 35 heures/ semaine.
Un autre volet concerne la désertification médicale, et là je pense qu’avant de proposer quoique ce soit il est nécessaire de parlementer avec les principaux concernés, cela avant d’imposer des mesures qui ont de grandes chances de ne pas être suivies de succès voire majore une situation délicate.
Il est important à ce titre de rendre hommage aux nombreux praticiens qui interviennent en proposant des solutions adaptées pour qu’un déploiement de médecins soit adapté aux demandes.
Certains mouillent leur chemise pour travailler sur plusieurs secteurs, et se démènent sans relâche pour effectuer un recrutement de confrères.
On oublie trop souvent que les médecins libéraux sont aussi des professionnels humanistes.
Une nouvelle fois cette charmante personne n’a pas compris que les libéraux pour avoir une qualité de vie satisfaisante doivent travailler plus de 50 heures/semaine.
De plus nous voyons qu’à Paris (la capitale est devenue un désert médical pour la pratique de la médecine générale) de nombreux confrères pratiquent la médecine esthétique car le prix des loyers est énorme, et en acceptant les tarifs conventionnels il leur est impossible de boucler les fins du mois.
Bien entendu il est possible de mieux répartir l’offre de soins en acceptant de salarier, via des structures financées par les pouvoirs publics, des maisons de santé.
Cependant on oublie facilement que ces structures ne sont pas rentables, et les collectivités sont contraintes de mettre la main au portefeuille.
Tout cela pour dire qu’il est facile d’avoir un discours très électoraliste, mais il ne faut pas oublier les problématiques du terrain.
De toute manière les chances que Mme Castets devienne 1er ministre restent très hypothétiques.
« Les désirs insatisfaits sont les forces motrices des fantaisies, et chaque fantaisie particulière est l’accomplissement d’un désir, un correctif de la réalité non satisfaisante ». Sigmund Freud.
Castet ( et Garrot) est le prototype de la gauche archaïque qui ne voit comme solution à tout que le service public. Or ce dernier a trop souvent perdu son âme (pas qu’en médecine) même si ceux qui y travaillent restent respectables et souvent admirables. Le concept de service public en revanche est dévoyé , une preuve nous fut donnée lors du référendum sur l’Europe : « service public » était remplacé par « service d’intérêt public » et ce fut la bronca de la part de la gauche sclérosée. Pourtant avec ce concept nous (médecins de famille de ville et campagne) faisons partie de ce service qui nous fait assurer le respect de l’intérêt du public. Cela n’est pas un détail sémantique, c’est une façon de voir la réalité et de redonner l’envie de faire ce beau métier qu’est le nôtre et de nous (re)placer là où nous sommes réellement, sur le terrain au milieu de nos patients.