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Le retour de la monarchie ?

Il y quelques semaines de cela les médias (le presse exclusivement) nous ont informés de manifestations qui se déroulaient hors de l’Europe.

Il est vrai que les journaux télévisés français sont quelque peu nombrilistes, et réalisent des reportages qui donnent une image soit amusante, soit dramatique de la société française (nous sommes très chauvins).

Cette vision qui est peu tournée vers le monde, est conditionnée par un impératif : évaluer l’importance de l’audimat qui est à l’origine d’un financement des chaines télévisuelle par la publicité.

En revenant à nos moutons, en Indonésie la population a montré son mécontentement suite à la prise de décision du pouvoir en place.

Ainsi les énarques en place avaient décidé de verser une allocation logement à différentes élites du pays « méritantes » du fait de leur dévouement.

Tout aurait pu faire sourire, si le montant de cette allocation ne correspondait à la somme en monnaie sonante et trébuchante de plusieurs mois de labeur de la masse populaire de ce pays.

Tout aussi intéressant a été le comportement de jeunes népalais qui n’ont pas apprécié la circulation sur les réseaux internet de vidéo d’enfants et de jeunes adultes appartenant aux familles dirigeant leur pays.

Ces derniers se pavanaient avec des vêtements luxueux, et montraient leur supériorité de manière péremptoire par rapport au reste des citoyens du pays.

Ces deux exemples nous montrent que le pouvoir est source de profit, mais aussi le fait que différentes sources médiatiques permettent de dénoncer cette situation difficilement acceptable parfois.

Un cas de figure en France qui évolue quelque peu à une époque où sévissait les affres générés par la monarchie

En France, notre nouveau ministre a voulu, de manière assez démagogique, donner un coup de pied dans la fourmilière en demandant aux anciens premiers ministres de ne plus bénéficier de certains privilèges.

Cependant il ne faut pas oublier que la masse de députés, sénateurs, ministres, et autres énarques gravitant dans la sphère de notre roi (le président Macron) sont des seigneurs qui bénéficient souvent de privilèges qui pourraient faire dresser les cheveux droits sur la tête du citoyen de base.

Sans aucun regret, ni d’ailleurs de gêne, les députés (ils sont aussi bien de la gauche que de la droite) ont accepté il y a quelques mois de cela une majoration conséquente de leur rémunération.

Parallèlement certains médias distillent des informations concernant leur retraite, certaines « erreurs » dans l’utilisation des fonds destinés à plancher sur des dossiers dont ils ont la charge.

Parfois les sommes allouées par l’exécutif sont dépensées pour d’autres postes que ceux qui sont initialement prévus.

Autour du roi gravite la cour, et de vassaux, composés de personnes qui bénéficient de largesses financières parfois assez conséquentes de la république.

Cette frange de la population très fournie, comme durant le règne de Louis XIV, n’a pas de scrupules à accepter cette manne sans rechigner.

D’autres « manants » ont trouvé le filon grâce à des accointances avec les seigneurs locaux pour obtenir « une charge » nécessitant peu d’effort dans le travail, et permettant d’avoir une aisance financière correcte.

Et à côté de ces différentes catégories qui sont des satellites du pouvoir en place, nous avons le reste de la population : les serfs.

Cette frange de la population travaille souvent d’arrache pied, et constate de plus en plus qu’elle ne cesse d’être taxée.

Il est vrai que les serfs sont les seuls qui peuvent fournir une once de trésorerie (la dépense étatique est bien supérieure à la collecte de ces travailleurs) pour financer le pays.

Moins de 50% des français qui œuvrent pour la richesse du pays sont mis en contribution très régulièrement pour éponger le déficit abyssal des finances publiques.

Le roi et ses seigneurs continuent de les taxer de manière souvent détournée (nous sommes en France les champions pour trouver des intitulés concernant des taxes pouvant réduire quelque peu la dette abyssale de notre nation).

Cependant parfois le pouvoir en place n’a pas de scrupules pour expliquer aux contribuables qu’il faut mettre la main à la poche.

Jamais ces personnes bien placées ne remettent en question leurs privilèges, et n’ont aucun regard sur des usines à gaz mises en place pour aider certains amis.

Les serfs sont éreintés, n’ont plus foi dans la politique, et à plus ou moins grande échéance ils vont manifester pour montrer leur mécontentement.

La masse laborieuse aime montrer qu’elle travaille pour la nation, mais si elle est exploitée de la sorte il y a des chances qu’elle se rebelle.

Et contrairement aux rois qui ont régné en France, les serfs peuvent compter sur un atout de premier ordre : les réseaux sociaux.

Cette nouvelle forme de médias permet de réunir des forces vives difficilement contrôlables en ce qui concerne l’information.

De plus les réseaux sociaux permettent la création de rassemblements pas nécessairement connus par les forces de l’ordre.

Dans ce cas de figure le roi et ses seigneurs devront accepter des compromis qu’ils n’ont jamais voulu prendre en compte.

Ce qui est remarquable, c’est de voir l’inertie du pouvoir vis-à-vis de situations qui ont de chances dans le futur de ne plus être sous leur contrôle.

Les caciques en charge de notre pays croient, comme Louis XVI, qu’il n’est pas concevable de revenir sur des privilèges jugés par la masse laborieuse comme indécents.

N’oublions pas le sort funeste qui a été réservé à Louis XVI.

Il a été rattrapé avec sa famille lors de sa fuite, et a du prendre en compte à ses dépens de la vindicte populaire très remontée, cela alors qu’il pensait quelques mois auparavant qu’il était indéboulonnable.

Dr Pierre Frances

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