Les médias ne cessent de nous montrer des images souvent déstabilisantes que nous donnent les représentants de notre république.
Ainsi dernièrement le parlement a approuvée à la majorité un projet de loi visant à durcir les sanctions pénales à l’égard des personnes qui agressent des professionnels de santé.
Alors que cette proposition de loi devrait faire l’unanimité, un groupe parlementaire ne l’a pas validé.
C’est une honte car les soignants, qui ont pour but de venir en aide aux citoyens, doivent être respectés dans leur fonction (c’est la même; chose pour les pompiers, agents de la poste…)!
En parallèle très régulièrement les forces de l’ordre sont prises à parti par certains politiques (ils doivent être en mal de reconnaissance) qui ne cessent de les critiquer et les rendre responsables des maux de notre société, cela alors que ces « ambassadeurs » de notre pays devraient savoir que ces agents de l’Etat sont le garant des valeurs de la république et ne sont pas des êtres assoiffés de vengeance.
Dans ce contexte où les valeurs au sein de notre nation sont régulièrement piétinées par des personnes qui devraient en être les dignes représentants, quelle vision avons-nous en ce qui concerne la santé des jeunes dans notre communauté ?
Réflexions à propos des jeunes enfants
Un rapport édité il y a quelques semaines de cela nous montre que la mortalité infantile en France, en seulement dix ans, a augmenté de manière non négligeable (4,1 décès/1000 naissances actuellement contre 3,5 décès/1000 naissances il y a 10 ans).
Deux journalistes se sont intéressés à ce sujet, et ont eu un regard sans concessions en ce qui concerne la prévention en matière de santé des jeunes enfants (1).
Ainsi ils ont dans une première partie de leur livre mis en lumière les problèmes des PMI (protections maternelles infantiles) qui n’ont plus la faveur de certains parents comme à la fin de la seconde guerre mondiale.
De nombreuses réticences concernent la sollicitation de ces structures de la part de certains parents (le plus souvent de condition sociale aisée).
Cet état de fait est essentiellement du fait que cette institution est considérée par une grande majorité de citoyens comme étant réservée aux plus pauvres de la société.
Cette image quelque peu écornée des PMI est en grande partie due à la décentralisation responsable d’un désinvestissement de l’Etat qui a reporté dans les années 80 le fonctionnement de ces structures aux collectivités locales (départements).
Ainsi fréquemment, pour des raisons budgétaires, les locaux des PMI jouxtent ceux dédiés à l’ASE (Aide Sociale à l’enfance).
Nous ne devons pas oublier que l’ASE a pour rôle de venir en aide aux enfants maltraités.
De ce fait cette action conjointe est à l’origine, en plus de l’étiquette de structure en charge de la santé des enfants les plus défavorisés, d’une perte de confiance des parents qui pensent que les PMI sont des centres qui ont pour fonction d’enquêter sur leur famille.
De plus, et compte tenu des problèmes en rapport avec la dette dans notre pays, les PMI souffrent également d’un manque de moyens humains et financiers.
En tant que professionnel de santé, je suis également frustré car la communication entre PMI et professionnels de santé libéraux est souvent nulle, ou très réduite.
Il est vrai que la charge de travail des libéraux est énorme, et le temps consacré à des réunions éventuelles ou des communications parfois longues avec les intervenants des PMI (certains sont des confrères) ne pourrait pas être optimal dans la majorité des cas.
Accepter que les querelles entre les soignants du privé, et ceux des collectivités territoriales puisse avoir des conséquences sur la santé des enfants est à mon goût une faute.
Les PMI sont, et doivent rester un soutien inconditionnel pour les familles, et les professionnels de santé.
Aussi est-il nécessaire de donner une image plus positive, et mieux définir les partenariats entre soignants et cette institution qui est très utile pour les enfants et les parents.
Quid de la santé des adolescents et des jeunes adultes ?
Une étude réalisée par un groupe assurantiel a mis en lumière le fait que l’absentéisme est important au sein des entreprises chez les moins de 30 ans, absentéisme qui se majore depuis 2019.
Parmi les différents motifs à l’origine des arrêts de travail de ces jeunes, nous retrouvons l’anxiété mais aussi l’isolement social (il est du souvent au télétravail qui a réduit, durant la vague de la COVID-19, considérablement les rapports sociaux).
Ce qui est intéressant à souligner, c’est le fait que près de 50% des 18/45 ans consultent un professionnel de santé pour des raisons liées à leur santé mentale.
Près de 20% des moins de 30 ans ont recours de manière systématique ou ponctuelle à des hypnotiques ou des anxiolytiques.
Cependant, et contrairement aux idées reçues, dans 81% des cas ces jeunes adultes se sentent utiles au sein des entreprises, et souhaitent améliorer leur compétence.
Il est certain que l’évolution observée au sein de notre société est un élément clé responsable de cette situation.
Dans ce contexte il semble important que les pouvoirs publics donnent une image plus positive de leurs actions.
Les valeurs que nos ainés nous ont inculqués il y a des décennies de cela doivent être transmises par les politiques, cela pour éviter toute discrimination.
- Cortes A, Leurquin S. Le scandale des accouchements en France. Ed. Buchet-Chastel 2025.
Effectivement à l’heure où tout est réglé par des mesures administratives parfois absurdes, il est difficile de comprendre comment on peut admettre certaines pratiques hautement condamnables
La mortalité infantile et les handicapés risquent d’augmenter car il y a des SF qui veulent refaire des accouchements à domicile ! L’année dernière 2 morts à Rennes.