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Dur, dur d’être parisien….

Sans parler des charges de plus en plus importantes que les citoyens de la capitale doivent se fourvoyer, Paris n’est pas un réel havre de paix.

Récemment en étant un acteur de cette vie parisienne, j’ai pu être confronté à certaines situations qui me permettent de comprendre parfois les raisons qui conduisent certains habitants à venir dans le sud de la France.

Quitter Paris, c’est pour certains une manière de délaisser l’enfer de la capitale.

Paris et ses conditions de transport

La maire de Paris souhaite réduire la circulation automobile (réduction des couloirs de circulation, interdiction de circulation sur certains axes…), et de ce fait promotionne les transports par le métro, mais aussi le vélo.

En ce qui concerne le métro, je suis sidéré par le fait qu’en fin de journée certaines rames contiennent un nombre invraisemblable de passagers.

Ce qui m’a quelque peu interpellé, c’est que sur une ligne la durée d’attente était de 5 minutes, cela alors que les wagons étaient bondés.

Outre la promiscuité qui favorise les vols (on est fréquemment prévenus grâce à des messages radio lors de nos périples), ce contact très étroit peut être à l’origine du développement de certaines pathologies infectieuses.

Les passagers sont collés comme des sardines dans leur boite, et attendent dans la chaleur ambiante l’arrêt salvateur.

Dans certains cas des arrêts impromptus (intru sur les voies, problème d’alimentation électrique…) embolisent un peu plus la circulation des métros.

Les retards engendrés par des pannes ou des arrêts sont plus fréquemment observés avec les RER qui transportent les franciliens allant au travail (il est difficile en effet de se loger sur Paris du fait de tarifs de location prohibitifs).

Ces travailleurs sont souvent méritants, car ils restent parfois durant plus d’une heure debout dans des compartiments partagés avec d’autres salariés.

En ce qui concerne les adeptes de la petite reine, j’ai été surpris par le comportement des cyclistes qui se croient tout permis, et un d’entre eux au mépris de toute règles de sécurité n’a pas hésité à me percuter pour rejoindre plus rapidement la destination voulue.

On a donné à cette nouvelle catégorie de parisiens une impunité qui a d’ailleurs été mise en évidence dans un reportage télévisé sur la première chaine.

La chef de la police municipale (Leila) nous a montré de quelle manière elle travaillait.

Ce qui m’a quelque peu frappé, c’est de voir que cette dernière était fataliste suite à des conduites déviantes de cyclistes qui, pour certains ne prenaient pas en compte les remarques de cette représentante de la municipalité.

Ce qui est triste, c’est de voir qu’elle n’arrivait pas à verbaliser les personnes irresponsables pouvant causer des dommages aux piétons.

En me promenant dans les rues de la capitale, j’ai pu constater que les automobilistes (il s’agit le plus souvent de taxis) sont souvent excédés, cela en percevant les bruits de klaxons de nombreuses voitures (les conducteurs de ces véhicules ne sont pas satisfaits d’un manque de réactivité, ou d’une réactivité qu’ils considèrent comme tardive, de certaines personnes au volant de leur véhicule).

Il est vrai que la circulation est difficile sur Paris, et tout retard pouvant engendrer des conséquences sur le travail des personnes qui doivent se déplacer est à l’origine de réactions parfois assez vives.

Quiétude très relative et indifférence des parisiens, un autre aspect de la vie dans la capitale

Par ailleurs, émettant le vœu d’apprécier les bords de Seine, j’ai pu constater que la quiétude recherchée, en allant sur ce site, n’était que relative.

En effet, mis à part les cyclistes qui enfreignent toutes les règles du savoir-vivre et profitent de l’interdiction de circulation en voiture des bords de Seine, j’ai été surpris par le brouhaha généré par les bateaux mouche qui distillent des commentaires sur Paris, ou diffusent de la musique.

Tout aussi perturbant a été ma rencontre dans une cafétéria du centre de Paris.

Cette dernière permet de se restaurer avec une diversité de plats permettant de manger de manière équilibrée, et à petit prix.

Lors de mes virées parisiennes je me refuse (ce n’est pas le cas d’ailleurs de certains politiques fiers de leur comportement d’ailleurs) d’aller me sustenter dans des restaurants de haut de gamme.

Etant assis sur ma chaise, j’ai remarqué le manège d’un homme ayant entre 65 et 70 ans.

Ce dernier était très précautionneux dans ses choix avait rempli à ras bord son assiette de légumes (on peut en prendre à volonté dans cette chaine de restauration).

Quelque peu gêné par mon regard insistant, il est venu vers moi pour se confier.

Cet ouvrier retraité (il travaillait dans la restauration), locataire d’un petit appartement de 30 m2 dans le centre de Paris m’a expliqué que sa seule dépense hebdomadaire se bornait à cette sortie au « restaurant » qui pouvait lui offrir une satisfaction sur un plan culinaire.

Mis à part cette dépense (la seule « folie » qu’il pouvait s’accorder), il m’a confié que durant ses journées il allait dans un jardin public proche de son appartement, et regardait les passants.

Ce qui m’a quelque peu ému dans son témoignage, c’est le fait qu’il était conscient de la tristesse de cette fin de vie active.

Comme il me l’a confié être à la retraite lui permet de se reposer, mais au cours de cette nouvelle existence il a perdu une grande partie des liens sociaux.

Il a reconnu que nombreuses sont les personnes qui avancent sans regarder le visage des autres, et passent leur chemin en étant préoccupé par le train-train de la vie quotidienne.

Nous avons conversé un long moment, et j’ai vu son visage s’éclairer.

A la fin de notre conversation ce dernier m’a dit qu’il était heureux d’avoir pu partager ses remarques avec moi car il souffrait de l’absence de réactions des autres parisiens très préoccupés par les aléas des tracas qu’ils vivent au quotidien.

Comme il me l’a fait remarquer, l’indifférence est très présente dans les rues de Paris.

Un égocentrisme est à l’origine d’un manque d’écoute qui est parfois difficile à vivre pour les ainés.

D’ailleurs les alcôves de certains magasins en faillite hébergent des sans-abris qui s’abritent de cette manière du froid, cela sans être à l’origine d’une réaction quelconque des passants.

En allant voir des expositions, j’ai remarqué que les personnes présentes se précipitaient pour être devant les tableaux (je parle des expositions dans les musées) au mépris des règles élémentaires de bienséance, cela sans faire attention aux autres qui sont derrière elles.

L’indifférence prévaut dans ce cadre, et une fois de plus l’individualisme est de règle.

Après tout ces parisiens ont payé leur billet, et il est normal que leur regard soit satisfait, même si cela est au détriment des autres citoyens tout aussi respectables qu’eux.

Dr Pierre Frances

2 Commentaires

  1. Oui, les grandes métropoles sont souvent source d’indifférence.
    Ceci dit, je vais au moins une fois par an à Paris et j’ai été très positivement surpris de constater que dans les transports en commun dès que j’entrais avec ma canne, systématiquement quelqu’un se levait pour me laisser une place assise.
    Un autre fois, devant m’appuyer sur un mur étant à bout de souffle, j’ai là aussi été surpris par l’intervention de deux femmes qui m’ont demandé si tout allait bien, si elles pouvaient faire quelque chose pour moi, appeler les pompiers !
    J’avoue que ça m’a fait très plaisir de constater qu’il n’y avait pas que de l’indifférence dans le comportement des parisiens.
    Il y a parfois des motifs d’espoir !

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