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Des suppressions envisageables ?

Les différentes instances chargées de contrôler les commissions, et comités Théodule ont souligné que, compte tenu du déficit des finances publiques, certaines instances doivent disparaître ou être absorbées par d’autres entités déjà existantes.

C’est ainsi que la Cour des Comptes a étrillé de manière très instante le CESE (conseil économique et social).

Cette structure qui coûte à l’Etat pas moins de 34,4 millions d’euros est considérée comme étant peu productive.

Entre 2023 et 2024 27 travaux ont été effectués, et parmi ces rapports uniquement six auditions ont été effectives.

Par ailleurs la Cour des Comptes a pointé le fait que les membres siégeant au sein de cette commission n’étaient présents  que 4 jours par mois au CESE.

Parallèlement un cinquième des conseillers sont absents dès lors que des réunions sont organisées, et cerise sur le gâteau les salariés du CESE bénéficient de 54 jours de congés par an.

La Cour des Compte a également montré que la rétribution des conseillers n’est pas anodine, et représente 2500 net par mois pour un conseiller (le président, Thierry Beaudet ancien instituteur reçoit quant à lui 7784 net).

En mars 2025 un article réalisé par le Canard enchainé mettait en lumière le fait que des largesses avaient été accordées à M. Beaudet qui bénéficiait d’un logement et d’un véhicule de fonction, cela sans avoir l’idée de déclarer au fisc cet avantage en nature.

D’autre part il est important de souligner que les CESE ont des antennes régionales qui ont un budget qui est compris entre 50 et 60 millions.

Au-delà de la « particularité » du CESE, il est important de noter qu’il existe 317 comités conseils, et autres commissions.

Au total près de 15 868 membres sont partie prenante de ces différentes structures qui ont un coût non négligeable.

Ce qui doit nous faire réagir, c’est le fait que la visibilité des dépenses des comités Théodule n’est pas très claire.

D’ailleurs les sénateurs ont pointé du doigt le fait que des lacunes existaient dans les déclarations concernant les budgets de ces commissions et comités.

Visiblement consciente de cette situation, la ministre des Comptes Publics a expliqué qu’elle émettait le vœu (espérons qu’il ne sera pas pieux) de réduire de 2 à 3 milliards le budget de ces organismes trop coûteux en période de vache maigre.

Mme Montchalin semble très vertueuse, et ses interventions sont toujours très justes, mais derrière de telles intentions des pressions s’exercent pour éviter certaines positions de politiques.

Un regard également très critique d’une association opérant dans le domaine de la santé

Curieusement une autre association a été pointée du doigt par l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) : l’association Asalée.

Cette dernière avait déjà fait l’objet de critiques il y a quelques mois de cela de la Sécurité Sociale qui n’arrivait pas à déterminer visiblement certains objectifs fixés préalablement.

Asalée est un dispositif ayant pour but de développer l’éducation thérapeutique pour les patients ayant un diabète.

Pour ce faire 2 000 infirmières adhèrent à ce dispositif dont le coût est estimé à 100 millions d’euros.

Les deux ministres de tutelle concernant la santé ont, de manière collégiale, demandé aux responsables de se conformer avec plus de rigueur aux recommandations qui avaient édictées par le passé.

Ce qui dérange visiblement (le Quotidien l’a développé dans un article), c’est le fait que cette association n’a pas publié ses comptes depuis 2022 (propos de l’Igas) ce qui est réfuté par le principal intéressé qui explique être très à cheval sur cette situation.

Par ailleurs l’Igas pointe du doigt le fait qu’Asalée est quelque peu coupable de conflits d’intérêt concernant certains marchés (cette critique a été visiblement balayé d’un revers de manche par les responsable de l’association).

Enfin s’est posé la question du budget alloué pour financer les locaux des infirmières qui officiaient dans le cadre de l’action de cette association.

Visiblement les collectivités locales se sont positionnées pour certaines afin de financer les bureaux de ces collaborateurs Asalée.

Il est vrai que pour travailler de manière correcte les intervenants d’Asalée doivent disposer de locaux adéquats, ce qui peut poser des problèmes dans des zones où les tarifs pratiqués sont démesurés.

Ce qui risque quelque peu de faire grincer des dents, c’est le fait que les collectivités territoriales risquent, du fait de leur participation financière, exiger certains objectifs qui pèseront une fois encore de manière négative dans leur manière d’agir.

En fait ce qui perturbe quelque peu les pouvoirs publics, c’est qu’il est difficile de quantifier l’efficacité des activités des infirmières Asalée.

En effet l’éducation thérapeutique n’est pas une mauvaise chose, tout au contraire, mais cette action (elle était autrefois effectuée par les médecins qui ne peuvent plus l’assurer du fait d’une pénurie de professionnels de santé) dépend de la volonté du patient, mais également de la relation entre diabétique et infirmière.

Par voie de conséquence, et ayant des difficultés dans la lisibilité de l’efficacité de cette pratique, l’exécutif souhaite plus de clarté.

Il est certain que nous devons avoir plus de regard sur les dépenses publiques qui ne cessent d’augmenter.

Aussi est-il nécessaire d’avoir de la clairvoyance pour permettre à une frange de la population qui travaille d’arrache pied de ne pas payer plus d’impôts.

Car il ne faut pas l’oublier la contribuable français (moins de 50% des citoyens) va devoir à coup sûr mettre la main à la poche.

Or la France est un pays où la pression fiscale est une des plus importantes par rapport à l’ensemble des pays européens.

Aussi apparaît-il nécessaire que des réductions des dépenses puissent être effectives rapidement pour éviter un chaos sur un plan économique.

Dr Pierre Frances

Un Commentaire

  1. Bien sûr que tu as raison.
    Une autre piste est de vérifier et sanctionner les dérives. Un cardiologue de ma région a fait des fausses facturations et a eu des sanctions avec amandes de 80 000 euros et …. Ils continuent à exercer.
    Lors de mes remplacements je vois des bilans sanguins systématiques avec pléthores d’analyses non justifiées.
    Et que dire des ordonnances à rallonge avec plus de 10 molécules très fréquemment.
    Bref, on a aussi des efforts à faire.

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