Sur les conseils de proches je suis allé au cinéma pour aller voir un film français (ils sont parfois très instructifs) : La venue de l’avenir.
Au décours de la séance j’ai pu sourire quelque peu du fait d’invraisemblances concernant le scénario, mais je peux dire que sur le fond l’histoire relatée m’a conduit à réfléchir quelque peu sur notre société.
Et ce point me paraît intéressant car il nous permet de se donner quelques pistes pour modifier quelque peu notre comportement.
L’évolution technologique est un élément important pour notre évolution, mais ne doit pas nous faire oublier le passé
Ce qui est amusant dans ce film c’est de voir que le réalisateur a voulu au travers de cette histoire mettre en avant le fait que nous devons évoluer avec notre époque (il nous dépeint très bien l’affairisme actuel qui est responsable de nos comportements).
Un des figurants critiquait déjà au début du 19ème siècle le fait que les gens ne prenaient plus le temps de se parler, ce qui est très amusant à mon goût.
Bien entendu les avancées technologiques sont indispensables pour améliorer notre quotidien pour le rendre plus vivable.
C’est le cas par exemple de l’électrification des villes et des campagnes qui a permis à de nombreux foyers d’avoir un confort de vie améliorant de ce fait le quotidien.
Néanmoins, et ce qui est très intéressant dans ce film, c’est de voir qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir vendue.
Ainsi un des protagonistes qui campait le rôle d’un jeune photographe du début du siècle était un peu trop sûr de lui.
Ce dernier critiquait sont ami qui était peintre.
Considérant l’avenir dans la photographie qui allait détrôner la peinture, ce dernier expliquait à son copain que l’art pictural allait devenir désuet.
Or nous voyons que de tels propos ne sont pas tout à fait justes.
Même si cette nouvelle donne (je parle de la photographie bien entendu) permet d’avoir un panel plus important en ce qui concerne une vision plus « juste » concernant la réalité d’une scène de rue ou d’un personnage, il est parfois utile de recourir à la peinture pour masquer certains défauts, ou pour faire deviner certains traits que la photographie ne peut pas décrire (elle est trop fidèle au modèle ou au paysage choisi).
De plus nous avons pu voir une évolution dans le style pictural qui est très enrichissant sur un plan intellectuel avec le cubisme, le surréalisme….
La fraternité entre les personnages demeure une entité qui doit nous faire réfléchir
Tout aussi intéressant dans ce film, c’est de voir le jeu des acteurs qui en étant au départ très différents les uns des autres (profession notamment) ont montré qu’il était possible de s’ouvrir, et entretenir des relations.
Cette situation est très émouvante, car nous voyons qu’au travers d’événements parfois difficiles à affronter le fait de partager son fardeau avec les autres est une manière d’être moins stressé.
Ce qui est quelque peu captivant, c’est de voir que le personnage qui est le plus simple dans son comportement, et dans sa réflexion, est celui qui demeure le plus fédérateur.
Par ce biais nous voyons que ce ne sont pas les personnes les plus diplômées qui sont les plus aptes à donner des leçons.
Les réflexions des différents protagonistes de cette pellicule, et leur changement d’opinion, permettent de voir qu’en prenant du recul avec l’aide des autres il est possible de mieux appréhender certaines situations parfois délicates.
Tout aussi intéressant est de voir que derrière nos actions, et nos réflexions, nous devons également être vigilants du fait de certains écueils qui nous incitent à la plus grande prudence.
C’est ainsi que les collectivités, ou certaines administrations restent de marbre dès lors que des décisions peuvent les honorer.
Dans certains cas plutôt que trouver des solutions plus simples, mais plus discrètes (ce qui ne les met pas en valeur), ces représentants du peuple n’ont aucun scrupule à prendre des décisions parfois pas très opportunes.
Ainsi on ne peut qu’être parfois (pas dans tous les cas bien entendu) perplexes du fait d’expropriations favorisées par un excès de zèle de certains maires qui pensent avant tout à se faire réélire, ou à se donner une image positive vis-à-vis des administrés.
Ce comportement est quelque peu perturbant dans certains cas car souvent il peut conduire à des situations peu humanistes.
On oublie par certaines actions le fait que nous déracinons parfois des patients âgés sans avoir leur consentement.
En Chine cette manière d’agir a scandalisé de nombreuses associations humanitaires qui ont dénoncé le fait que certains quartiers historiques ont été rasés pour construire des immeubles « plus confortables », cela malgré les contestations de certains propriétaires.
Au-delà des éléments de ce film, et en en tant que professionnel de santé je me rends compte qu’au fil du temps notre société devient de plus en plus individualiste.
Nos concitoyens ont parfois des difficultés de réclamer un soutien des voisins les plus proches qui font souvent la sourde oreille, ou refusent tout bonnement d’intervenir.
On en a récemment parlé avec les transports sanitaires, et la facilité des patients de demander l’aide de la sécurité sociale plutôt que le recours à l’entourage proche.
Dans ce sens le film de Klapisch est une ode à la fraternité, ce qui est actuellement souvent oublié par de nombreuses personnes.
Il est probable que les avancées technologiques soient quelque peu responsables de cette modification de comportement.
Néanmoins nous devrions avoir une attitude introspective qui nous ferait évoluer positivement à mon goût.